Actualité - 4 octobre 2021

Parole de chercheurs >>> Sophie Coeuré

L’équipe de DISSINVENT devant les nouveaux locaux de La contemporaine à Nanterre : Valérie Tesnière, Alexis Ligotski, Sophie Coeuré, Agustin Cosovschi, Salomé Kintz, Céline Lèbre.
L’équipe de DISSINVENT devant les nouveaux locaux de La contemporaine à Nanterre : Valérie Tesnière, Alexis Ligotski, Sophie Coeuré, Agustin Cosovschi, Salomé Kintz, Céline Lèbre.
Parole de... est une rubrique qui recueille le témoignage de chercheurs sur leurs pratiques de recherche et l'intérêt pour eux des services développés par CollEx-Persée.

L’occasion d’une collaboration inédite autour des archives des « dissidents »

Pour les historiennes et les historiens de la Russie, de l’Union soviétique, de l’Europe « de l’Est » et des mobilisations pour les droits de l’homme, La contemporaine à Nanterre est une ressource unique en France, avec des fonds collectés depuis 1917 auprès de producteurs tant publics que privés. C’est en constatant la richesse méconnue de la documentation provenant d’exilés et « dissidents », originaires d’URSS et des pays européens à régime socialiste et présents en France des années 1950 au début des années 1990, qu’est né le projet de les repérer partout en France, de les rendre visibles, nationalement et internationalement, et de les valoriser. Plus d’une trentaine ont d’ores et déjà été identifiés.

La préparation du projet DISSINVENT, DISSidences de l’Est en exil : INVentaire, histoires, pratiques documentaires, lauréat de l’appel CollEx Persée en 2020 puis sa mise en œuvre par La contemporaine et l’Université de Paris (laboratoire ICT) ont été l’occasion d’une collaboration inédite entre chercheurs et professionnels de la documentation, appuyée sur un réseau de partenaires : la Bibliothèque universitaire des langues et civilisations (BULAC), la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, le Centre d’études des mondes russe, caucasien et centre-européen, l’Institut des sciences sociales du politique, l’Institut d’études slaves, le centre Eur’ORBEM et le Centre de recherche Europe-Asie qui ont pu aussi intervenir sur le blog du projet.

Le parcours souvent bousculé de ces archives et documents déplacés puis conservés comme « petits fonds » peu visibles est étudié et comparé à l’histoire des collections analogues en Europe, en Russie et en Amérique du Nord. On a travaillé en commun sur les choix de description et d’indexation, qui semblent souvent à tort « naturels » aux historiens consultant les catalogues. Comment décrire et retrouver au mieux des correspondances, rapports, « samizdats », tracts, affiches, photographies, films, témoignages oraux… produits dans de multiples langues ?

A l’occasion du projet, j’ai aussi découvert l’appel à projet CollEx-Persée, qui m’a convaincue par son originalité (alors que les appels recherche ou pédagogiques sont nombreux) et par son format de dossier et de financement, bien adaptés aux objectifs sans demander un temps de montage excessif.

L’objectif est de contribuer au réseau national de cartographie CollEx par des notices de fonds, d’enrichir les notices existantes et l’interopérabilité entre les catalogues, de disséminer l’information auprès des chercheurs et sur le web en accès libre.

Sophie Coeuré

Professeure des universités

Université de Paris (laboratoire ICT)

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