Parole de chercheur >>> Sabine Fourrier

« Nourrir l’écriture d’une histoire de la discipline »

Les revues en sciences de l’Antiquité présentent une grande variété, qu’elle soit thématique (selon les disciplines, les aires géographiques…) ou éditoriale (papier ou numérique, accès restreint ou ouvert, etc.). La crise sanitaire récente, qui a fermé l’accès aux bibliothèques, a souligné l’importance d’avoir accès aux ressources en ligne.

Le projet Rev@ntiq est construit autour d’un réseau de professionnels de l’IST, qui travaille en collaboration avec des chercheurs pour répondre à leurs besoins. Il s’appuie sur la plateforme Mir@bel dans le but de créer un service de connaissance complet et un portail unique permettant aux spécialistes de connaître les accès en ligne et les politiques éditoriales des revues du domaine.

C’est évidemment très précieux pour les chercheurs qui trouveront facilement les informations qu’ils recherchent et l’accès aux ressources en ligne, si elles existent. Cela met aussi en évidence les manques d’accessibilité de certaines ressources et cela peut donc permettre de définir des politiques de numérisation prioritaires, par exemple dans le cadre de projets de recherche. C’est également un outil qui permet de cartographier les pratiques éditoriales, dans la diachronie ou selon d’autres critères (selon les spécialités disciplinaires ou les aires géographiques concernées) : autant d’éléments susceptibles de nourrir l’écriture d’une histoire de la discipline. C’est enfin une base de connaissances qui peut orienter les choix de publication : à l’heure où l’éthique de la recherche est désormais au cœur du métier, chaque chercheur peut faire un choix éclairé et engagé en publiant de préférence, en pleine connaissance de cause, dans des revues en accès ouvert.

Le projet CollEx-Persée offre un cadre propice au dialogue entre spécialistes de l’IST et chercheurs, autour d’un projet concret, co-construit au plus près des besoins des chercheurs et, en l’occurrence, susceptible d’être reproduit et adapté à d’autres champs disciplinaires. La collaboration repose sur l’engagement de chacun : d’un côté les professionnels de l’IST qui accompagnent les chercheurs vers la science ouverte, de l’autre les chercheurs qui ont un rôle moteur à jouer en faveur de la visibilité scientifique des revues en accès ouvert, en leur apportant leur contribution.

Sabine Fourrier,

Directrice de recherche, laboratoire HiSoMA,

Maison de l’Orient et de la Méditerranée Jean Pouilloux, Lyon

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