Actualité - 26 avril 2022

#FocusRésidence Étudier et dessiner la Grèce au début du XIXème siècle

Carl Haller von Hallerstein, Temple de Poséidon au cap Sounion, lavis sur papier, 1810-1811 Strasbourg, Bnu
Carl Haller von Hallerstein, Temple de Poséidon au cap Sounion, lavis sur papier, 1810-1811 Strasbourg, Bnu | © Coll. et photogr. Bnu de Strasbourg
La Bibliothèque nationale et universitaire accueille depuis le mois de janvier la résidence de recherche CollEx-Persée « Étudier et dessiner la Grèce au début du 19e siècle : le fonds Carl Haller von Hallerstein de la Bnu de Strasbourg ».

Le projet de recherche et de valorisation consacré au fonds de l’architecte et archéologue Carl Haller von Hallerstein (1774-1817) porté par Daniela Lefèvre-Novaro (professeur d’archéologie grecque, université de Strasbourg / UMR 7044 Archimède) arrive à mi-parcours.

Conservé à la Bnu de Strasbourg depuis la fin du 19e siècle, ce fonds, remarquablement riche et complet (journal de voyage, carnets et portefeuilles de dessins, correspondance), permet de restituer les étapes et les principaux résultats du long voyage d’exploration entrepris par Haller von Hallerstein en Italie, en Grèce et en Asie Mineure entre 1810 et 1817.

L’objectif du projet vise, d’une part, à établir quel a été l’apport du jeune archéologue et artiste originaire de Nuremberg à la redécouverte des sanctuaires grecs au début du 19e siècle, et, d’autre part, à mettre en lumière sa contribution à la représentation picturale de la Grèce dans le contexte européen de l’ « âge d’or » du voyage pittoresque.

La nature du fonds et son hétérogénéité – dessins parfois non ou faussement légendés, documents manuscrits multilingues (même si l’allemand domine) et parfois attribuables à des tiers – mobilisent de nombreuses compétences : archéologiques et topographiques, mais également linguistiques, paléographiques, bibliothéconomiques enfin, s’agissant également d’enrichir la description du fonds dans la base nationale Calames.

Dans ce contexte, le projet est mené selon une démarche résolument participative, associant les compétences de deux doctorants en archéologie grecque dirigés par Daniela Lefèvre-Novaro : Corentin Voisin et Marine Schlachter.

Le premier met à profit sa parfaite maîtrise de la langue et de la paléographie allemande tandis que la seconde corrige et enrichit les métadonnées descriptives en ead du corpus dans Calames au fur et à mesure de l’avancée de la recherche, sous la supervision de Claude Lorentz (Bnu), référent IST du projet.

Ce projet est par ailleurs étroitement corrélé à l’axe n° 4 (Pratiques rituelles : gestes, objets et représentations) de I’Institut thématique interdisciplinaire d’Histoire, Sociologie, Archéologie et Anthropologie des Religions de l’université de Strasbourg (ITI HiSAAR).

Une école d’été internationale est programmée dans ce cadre à la Bnu et à la MISHA (Maison interuniversitaire des Sciences de l’Homme – Alsace) du 29 juin au 1er juillet prochains. Ce sera l’occasion de présenter les principaux résultats de la recherche en cours, les problématiques et les développements ultérieurs qui pourront être envisagés.

 

Daniela Lefèvre-Novaro, porteuse scientifique du projet

Claude Lorentz, référent IST du projet (Bnu de Strasbourg)

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