Actualité - 11 octobre 2021

#FocusProjet Datacc’+. Publier l’impubliable : une enquête auprès des chimistes et des physiciens

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Dans un article intitulé « Publier l’impubliable : une enquête auprès des chimistes et des physiciens », l’équipe projet revient sur ses travaux.

La lecture des revues académiques tend à refléter une réalité du monde scientifique assez équivoque, où seuls les résultats probants sont relayés, omettant donc la diffusion de ce qui ne fonctionne pas ou moins bien. Cet état de fait, qui constitue un biais de publication majeur, emporte une série d’effets pervers décrits dans un article publié par l’équipe porteuse du projet Datacc’+.

L’analyse, construite à partir d’une enquête quantitative menée auprès de plusieurs centaines de chercheurs en chimie, physique et disciplines connexes, a été mise en ligne sous forme de pré-print le 30 septembre 2021.

Parmi les chiffres-clés à retenir, il est à noter que :

–       81% des chercheurs interrogés estiment avoir déjà produit des résultats ‘négatifs’ pertinents.

–       Seuls 12,5% des sondés sont parvenus à publier des résultats négatifs dans des revues.

–       77% des sondés soutiennent l’idée de création d’un portail permettant de valoriser et de partager des résultats négatifs. Les chimistes, les chercheurs en sciences de l’environnement et les doctorants y sont particulièrement favorables.

–       75,2% des sondés adhèrent à l’idée de partager leurs données négatives, 18,7% sont indécis et 6,1% y sont opposés.

–       Faute de diffusion adéquate, près  de  30% des  répondants  rapportent  avoir  découvert qu’une autre équipe avait effectué les mêmes expériences aboutissant aux mêmes résultats infructueux.

–       Le manque de temps et la complexité de restitution et d’interprétation des résultats négatifs sont identifiés comme les freins principaux à leur diffusion.

Cette étude est un premier jalon vers la mise en place d’une base de données pilote visant à améliorer la diffusion des données issues d’expériences infructueuses, dont la publication est largement obérée par le système de communication scientifique actuel.

Marie-Emilia Herbet, Chargée de mission CollEx – SCD Université Claude Bernard Lyon 1
Pour l’équipe Datacc’+

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