Actualité - 16 mars 2022
#FocusLabel : mise en ligne de la Messe de la Sorbonne
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#FocusLabel : mise en ligne de la Messe de la Sorbonne
Le manuscrit de la Messe de la Sorbonne est le plus ancien et précieux document conservé à la BU Clignancourt, il date du XIVe siècle.
Découvert vers 1870 par l’abbé Jean-François-Nicolas Richard, ce double feuillet de parchemin en notation noire sur lignes rouges servait de couverture pour un registre de l’état catholico-civil de la paroisse de Dambelin, près de Montbéliard (Doubs) ; c’est pourquoi il est aussi appelé « Messe de Besançon ».
La Messe polyphonique de la Sorbonne, bien qu’incomplète (deux autres bi-folios auraient été perdus), est considérée comme le plus ancien exemple de messe cyclique unifiée. C’est l’époque de l’Ars Nova (1310-1377), caractérisé par l’emploi en France d’un nouveau système de notation à la fois mélodique et rythmique.
En 1952, la Messe est redécouverte par Jacques Chailley, directeur nouvellement nommé de l’Institut de Musicologie de l’Université de Paris, dans la bibliothèque de l’Institut, sans que l’on sache comment elle y est parvenue. Si l’origine de la Messe est associée à l’entourage de la cour des papes d’Avignon, sa paternité incertaine a fait l’objet de différentes hypothèses. Jacques Chailley attribue la messe à Johannes Lambuleti, soit Jean Lambelet, chantre de l’abbaye augustinienne de Montbenoît, d’après l’inscription « Johes Labuleti » observable dans le Kyrie. Mais pour le musicologue Léo Schrade, il s’agit plutôt d’un copiste et non d’un compositeur.
Edith Faure
Responsable de la BU Clignancourt
Bibliothèque de Sorbonne Université
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