Actualité - 12 mai 2021

Entretien News Tank Éducation & Recherche

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Retrouvez ci-dessous le texte de l’article paru le 11 mai 2021 - Article n°217254 sur le site https://education.newstank.fr/tour. Avec l’aimable autorisation de la rédaction. Auteur : NewsTank - Théo Haberbusch.

Auteur : NewsTank – Théo Haberbusch

« Nous travaillons à un nouveau projet pour CollEx-Persée. Le GIS arrivera à échéance en 2022, il s’agit donc d’élaborer un nouveau projet pour en prendre le relais en 2023 », déclare Alain Colas, son directeur et par ailleurs à la tête de la BNU de Strasbourg, à News Tank, le 11/05/2021.

« La pérennité du GIS n’est pas remise en question, tous les acteurs appellent à sa poursuite, car c’est le seul lieu qui permette à des bibliothèques, opérateurs universitaires et de recherche, et acteurs de l’IST de travailler ensemble », dit Alain Colas.

Selon lui, CollEx-Persée est « une vraie réussite, grâce à l’action du conseil scientifique du GIS », présidé par Sophie Bouffier, directrice de la Maison méditerranéenne des sciences de l’homme d’AMU.

Mais il faut, selon le directeur de la Bnu, revoir les modalités de financement, donner la priorité à la numérisation et que le GIS dispose de davantage d’autonomie.


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L’avenir du GIS

CollEx-Persée est une infrastructure de recherche d’IST constituée sous la forme d’un GIS pour la période 2017-2022. Sa gouvernance est assurée par des présidents d’université, des bibliothécaires et des chercheurs. Il est présidé par Jean-François Balaudé, président du Campus Condorcet.

Pour préparer l’avenir de CollEx-Persée, « j’ai d’abord conduit une série d’entretiens avec les acteurs de la science ouverte et de l’information scientifique (Comité pour la science ouverte, Centre pour la communication scientifique directe, Humanum, Enssib, réseau des MSH…) dans le cadre de notre auto-évaluation », retrace Alain Colas.

Puis, deux groupes de travail  – l’un sur le périmètre des missions de CollEx, l’autre sur la gouvernance – ont été mis en place.

Des missions à revoir

Sur le périmètre des missions, « il s’agit de rompre avec le fonctionnement historique des Cadist qui perdurait avec une vingtaine de bibliothèques bénéficiant de manière récurrente d’une dotation annuelle, sans objectifs ni évaluation », décrit Alain Colas.

CollEx-Persée a en effet pris la relève des Cadist, un réseau de bibliothèques de référence pour la documentation universitaire né dans les années 1980 et chargé d’acquérir, grâce à une subvention spécifique, des documents français et étrangers de niveau recherche dans un secteur disciplinaire.

Depuis la naissance du GIS CollEx-Persée en 2016, des moyens sont délégués à la BNUS, dont 50 % sous forme de dotations pérennes aux établissements membres, le reste étant attribué sous forme d’appels à projets.

A l’avenir, Alain Colas souhaite rompre avec les financements automatiques. « L’idée est de financer de grands programmes nationaux à forte mutualisation avec, au centre, la numérisation des ressources de manière enrichie (ajout de données et métadonnées permettant l’exploitation des matériaux par les chercheurs) », déclare-t-il.

L’enjeu de la numérisation en France

« On a vu pendant la crise sanitaire le besoin énorme de ressources à distance, nous avons été interpellés à ce sujet. Or je milite depuis des années pour que la France se dote d’un programme de numérisation ambitieux reposant sur un vrai investissement », indique Alain Colas.

« Le Jisc (Joint information systems committee, organisme chargé des infrastructures et ressources numériques) en Grande-Bretagne ou la DGF en Allemagne ont pris de l’avance », alerte le directeur de la Bnu.

« A titre d’exemple le Jisc a de nouveau mobilisé 25 M€ pour numériser toute la presse britannique du XIXe siècle. »

« Nous sommes aujourd’hui en retard, mais une réponse pourrait émerger avec le PIA 4 ou l’ANR. C’est pourquoi nous menons un travail de fond avec un comité de pilotage, afin de pouvoir répondre à des AAP. »

« Plus d’autonomie »

Sur la gouvernance, « il faudrait aller vers une véritable délégation de mission au GIS de la part du ministère et de la CPU ».

« Aujourd’hui, des moyens sont mis à disposition mais les 25 membre du GIS ne s’engagent pratiquement à rien. L’enjeu est que le GIS soit plus autonome pour valider de grands projets nationaux et désigner des porteurs de projets ayant des responsabilités particulières ».

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