Actualité - 3 mai 2022

Coup de projecteur sur CollEx-Persée dans «La collection numérique» de l’Amue

Extrait du numéro 20, p14-15 de «La collection numérique» de l’Amue
Extrait du numéro 20, p14-15 de «La collection numérique» de l’Amue
L'Agence de mutualisation des universités et établissements d'enseignement supérieur ou de recherche et de support à l'enseignement supérieur ou à la recherche (Amue) organise la coopération entre ses membres et sert de support à leurs actions communes en vue d’améliorer la qualité de leur gestion.

Dans son bimestriel, « La collection numérique », il est question de publier, recenser et développer une collection de publications relatives à la veille prospective et au numérique. Tous les deux mois, des notes d’analyse et autres regards croisés relatifs à de nouveaux usages, de nouvelles pratiques et techniques riches et mutualisables sont ainsi publiées.

Dans son numéro 20 – celui d’avril 2022 – le sujet est celui des enjeux et des projets numériques dans les bibliothèques de l’ESR. Et dans ce numéro, les p14-15 sont dédiées à CollEx-Persée.

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« Nom de code : CollEx-Persée

Coup de projecteur sur cette infrastructure qui encourage la production, la préservation et la valorisation d’objets numériques pour la recherche. Un univers où les collections sont mises au service de la science !

Le Groupement d’Intérêt Scientifique CollEx-Persée est une institution à part dans le paysage de l’ESR. Cette infrastructure de recherche créée en 2017, et pilotée par la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, vise à développer des services documentaires au plus près des besoins des chercheurs. Le GIS bénéficie de l’expertise d’une vingtaine de bibliothèques délégataires et associées, de quatre opérateurs, et de la BnF. Plus largement, il s’appuie sur le réseau constitué par une centaine d’établissements conservant des ressources labellisées comme « collections d’excellence ».

L’objectif de CollEx-Persée est de promouvoir l’usage de ces matériaux pour la recherche : le recours aux technologies numériques est à ce titre essentiel. Son action se déploie aujourd’hui sur trois axes : un soutien financier aux établissements pour développer ou mieux exploiter les collections d’excellence ; des appels à projet pour des opérations de numérisation enrichie ou la mise en place de services innovants ; des groupes de travail centrés sur des initiatives structurantes pour l’ensemble des bibliothèques de l’ESR.

Deux entreprises, notamment, visent à assurer une meilleure valorisation et une meilleure préservation des collections numériques. La première est la « cartographie des fonds d’excellence ». Elle s’attache à recenser des ressources insuffisamment valorisées par les dispositifs de signalement déjà en place : il peut s’agir de collections hybrides (imprimés/manuscrits/objets ; papier/numérique…) ou de collections partagées entre plusieurs établissements. Cet outil s’appuie sur le répertoire des fonds proposé par le Catalogue Collectif de France (CCFr)  ; il a vocation à offrir des fonctions d’exports dans des formats standardisés qui pourront être réutilisés par les communautés de chercheurs. Les établissements se sont déjà massivement investis dans cette initiative, avec plus de 700 fonds décrits.

Second domaine où une mobilisation coordonnée des bibliothèques de l’ESR est également nécessaire : la préservation des ressources numériques. D’un point de vue technique, des solutions et des offres commencent à se dégager. Nombre d’établissements hésitent cependant à sauter le pas. Le Groupe de travail « Préservation » de CollEx-Persée s’est interrogé sur les raisons de cette réticence. Les problèmes sont à la fois d’ordres scientifique, financier et organisationnel. Il est d’abord difficile de déterminer quoi conserver. CollEx-Persée a donc produit un guide d’aide à la décision, sous forme de logigramme, qui prend en compte le contexte et les missions de l’établissement, le type de collection ou ses caractéristiques techniques. En outre, l’archivage coûte encore cher. La solution est donc de se regrouper, pour faire des économies d’échelle. CollEx-Persée a ainsi lancé un Appel à Manifestation d’Intérêt pour réunir des bibliothèques souhaitant adopter une solution commune de préservation. Les partenaires vont bénéficier d’une formation spécifique (montée en partenariat avec l’Enssib) et vont s’efforcer, en 2022, de mettre en place un groupe ment d’achat commun.

Pour faire aboutir ce projet, les défis juridiques, économiques et techniques sont encore nombreux. Ils ne seront peut-être pas tous résolus d’ici la fin 2022, date à laquelle le GIS CollEx-Persée va prendre fin. Celui-ci sera cependant relancé, sous une autre forme (plus décentralisée, et organisée autour de programmes structurants) dont les contours sont encore à affiner. Mais dans tous les cas, les questions de valorisation et de préservation des ressources numériques seront au cœur de la future infrastructure de recherche. »

Clément Oury, directeur adjoint, direction des bibliothèques de la documentation,

Muséum national d’histoire naturelle

 Article sous Licence Creative Commons CC BY-NC-SA 4.0

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